L’objectif de cette exposition est de montrer quelques exemples de ces masques à marionnettes que le public a rarement l’occasion d’admirer. L’exposition, qui s’inaugure ce samedi 3 mars, sera ouverte jusqu’au 10 juin.

Les pièces se composent d’un masque qu’on place sur la tête en guise de casque, et sur ces casques, des marionnettes ou des pantins articulés représentent différentes scènes satyriques, religieuses, plus ou moins contemporaines, d’influence occidentale ou du quotidien. Dans certains cas, les masques ne représentent que la tête d’un homme ou d’une femme, mais habituellement, nous avons affaire à des représentations compliquées de personnages humains couverts de foulards, d’animaux et d’ustensiles de cuisine. Le nombre de masques qui participent à la danse peut parfois être énorme et la diversité des thèmes abordés est pratiquement illimitée.

La collection inclut aussi quelques masques sans marionnettes, ceux participant fondamentalement à la partie nocturne du festival (Èfè), de manière à pouvoir se faire une idée de la ligne générale du festival et aussi parce que certains de ces masques nocturnes sont tout à fait inhabituels.

À en juger par leur style, la plupart des masques trouvent leur origine chez les Anago Yoruba, qui vivent le long de la longue frange côtière du sud-est du Bénin et au sud-ouest du Nigéria. Le Gèlèdé est pratiqué par la communauté nâgo-yoruba, établie au Bénin, au Nigéria et au Togo. Depuis plus d’un siècle, cette cérémonie a pour but de rendre hommage à la mère suprême, Iyà Nlà, et au rôle joué par les femmes dans l’organisation sociale et dans le développement de la société yoruba. Le Gèlèdé est célébré après les récoltes, à l’occasion d’événements importants ou en cas de sécheresses ou d’épidémies. Le spectacle, qui se caractérise par l’utilisation de masques sculptés, est chanté en langue yoruba et narre l’histoire et les mythes du peuple Nagô-Yoruba.