Il s’agit d’un spectacle conçu pour les enfants de trois à six ans et présenté dans le cadre d’une résidence de création organisée à TOPIC pendant cinq semaines.

L’œuvre est réalisée avec des marionnettes plates en papier, à l’exception de celle qui repose sur un « stylo » qui écrit de la poésie et qui donne son titre à l’œuvre. « Nous voulons provoquer chez les enfants l’envie de dessiner, d’écrire et de découper. » Ils n’ont pas basé le spectacle uniquement sur les mots car ils pensent « que la poésie pour les enfants de cet âge est faite de sons, de musique, de chansons, d’objets, de dessins et de magie. Et nous mettons tout cela au même niveau que le mot », explique Elena Bezanilla, directrice artistique de Pantzart.

La plupart des poèmes sont courts et ils ont recherché « la simplicité, l’humour et aussi des textes qui inspirent le travail avec des objets », souligne Elena, ajoutant qu’ils ont imaginé « un spectacle très visuel ». On y trouve un grand cahier appartenant à un grand-père. « Sur chacune de ses pages, nous réalisons un petit théâtre et le consacrons à l’un des poèmes. Des objets se détachent de ces pages ou des poupées émergent, créant une histoire avec les objets. Nous transformons beaucoup de ces histoires en chansons ».

Les poèmes parlent de sujets liés à la nature. « Igerabide est un poète étroitement lié à la nature », explique Elena. Il y a une partie dédiée à un nuage qui ressemble à un éléphant, une autre à un grillon ou à quelques petits oiseaux qui s’assoient pour manger. « Nous avons également inclus deux nouvelles et deux ou trois poèmes dédiés au grand-père, au cahier et à l’acte de dessiner et d’écrire. Au fait qu’on invente soi-même des poèmes, des histoires et des chansons ». Le spectacle, également adapté à un public familial, dure 35 minutes.

‘Boli bili boli’ était un projet de deux ans et lorsqu’ils l’ont repris, ils ont décidé de proposer à TOPIC d’entrer dans la section de résidences de création que maintient le centre de Tolosa et à travers laquelle les entreprises et les créateurs peuvent avoir accès à leurs installations pendant plusieurs semaines, comprenant une résidence où dormir.

« Nous avons eu beaucoup de chance qu’ils aient accepté notre proposition », reconnaît le directeur artistique de cette compagnie de Bilbao. Le résultat a été cinq semaines intenses, réparties sur trois mois. « Nous nous sommes retrouvés dans les meilleures conditions, nous avons eu un grand espace pour répéter et une infrastructure technique imbattable. Un luxe ». Il dit également qu’il a été très important « la possibilité de quitter Bilbao et de se concentrer sur le projet, en travaillant huit heures par jour et en vivant ensemble pendant ces cinq semaines. C’est quelque chose d’inestimable car cela nous permet un dévouement total. Et ils nous ont également donné l’opportunité de faire une première à TOPIC ».

Pantzart se définit comme « une entreprise qui développe des activités ludiques pour les enfants et les adultes ». Dans la culture basque, Pantzart « représente un personnage du Carnaval. Les fêtes des fous, des bouffons, des « fous », des géants, des nains, des monstres et des clowns de styles variés, c’est-à-dire la culture comique carnavalesque et le rire populaire constituent une source constante d’inspiration pour notre travail ».